PARTIE 2 - SECURITE INCENDIE
Séquence 6 - DESENFUMAGE

1 - OBJECTIFS ET PRINCIPES

2 - APPLICATION

SOMMAIRE





LE DESENFUMAGE, DANS QUEL BUT ?


Rappelez-vous les dangers que composent les fumées...


Le désenfumage a pour objet d’extraire, en début d’incendie, une partie des fumées et des gaz issus de la combustion. Il va permettre de limiter la propagation de l’incendie, il va favoriser l’évacuation du public en maintenant praticable les cheminements et va faciliter l’action des sapeurs pompiers.



Le désenfumage peut s’opérer naturellement ou mécaniquement selon l’une des méthodes suivantes :

Par le balayage de l’espace qu’on souhaite maintenir praticable, à l’aide d’un apport d’air neuf et de l’évacuation des fumées : le balayage naturel.

Par différence de pression entre le volume que l’on souhaite protéger et le volume sinistré mis en dépression : la pression différentielle.

Par combinaison des deux.



1 - LE BALAYAGE NATUREL

Il est réalisé par des évacuations de fumées et des amenées d’air naturelles qui vont communiquer avec l’extérieur, directement ou par des conduits, disposés de manière à assurer un balayage satisfaisant du volume à désenfumer.

Les amenées d’air sont réalisées à travers :
- Des ouvrants en façades
- Les portes des locaux donnant sur l’extérieur
- Des escaliers non-encloisonnés
- Des bouches

(Aucune dimension d’ouverture n’est inférieure à 0,20m).

Les évacuations de fumées sont réalisées à travers :
- Des ouvrants en façade
- Des exutoires
- Des bouches

(Aucune dimension d’ouverture n’est inférieure à 0,20m).



2 - LA PRESSION DIFFERENTIELLE

Le désenfumage par tirage mécanique est assuré par des extracteurs mécaniques de fumée et des amenées d’air naturelles ou mécaniques, disposées de manière à assurer un balayage du volume concerné. Ce balayage peut être complété par une mise en surpression relative des espaces à mettre à l’abri des fumées.

- L’extraction se fait au travers de bouches raccordées à un ventilateur d’extraction.
- L’amenée d’air mécanique se fait au travers de bouches raccordées à un ventilateur de soufflage.
- L’amenée d’air naturelle se fait sur la même méthode qu’en balayage naturel.




Les installations de désenfumage doivent être alimentées par une Alimentation Electrique de Sécurité (AES).



En cas de déclenchement du désenfumage, la ventilation mécanique à l’exception de la VMC, doit être interrompue dans le volume concerné (sauf si elle concoure au désenfumage).














Les escaliers désenfumés sont :

1. Les escaliers encloisonnés
2. Les escaliers en communication avec des locaux désenfumés
3. Les escaliers desservant plus de deux niveaux de sous-sol

Ils sont désenfumés par balayage naturel ou par pression différentielle, en aucun cas les fumées ne sont extraites mécaniquement.

Balayage naturel


Pression différentielle





Les circulations horizontales désenfumées sont :

1. Celles supérieures à 30m de longueur
2. Celles desservies par des escaliers en surpression
3. Celles desservant des locaux à sommeil
4. Celles en sous-sol
5. Celles des compartiments

Les halls sont considérés comme CHC et désenfumés si leur superficie est supérieure à 300m² ou si le désenfumage des CHC du niveau concerné est exigé.










Les locaux accessibles au public désenfumés sont :

1. Les locaux de + de 100m² en sous-sol ou sans ouverture sur l’extérieur
2. Les locaux de + de 300m² en RDC ou en étage

Ecran de cantonnement : une séparation verticale placée sous la toiture ou le plancher haut, de façon à s’opposer à l’écoulement latéral de la fumée et des gaz de combustion.



Les locaux de plus de 2000m² ou de plus de 60m de long doivent être découpés en canton de désenfumage, aussi égaux que possible. Superficie maximum 1600m², longueur maximum 60m, si possible pas de superficie inférieure à 1000m².